La chambre renversée

PROMENADE SUR VEGA
J'ai vu quelque part et j'adore ce qu'il fait
Julien Ribot, né à Nice le 19 mai 1973, est un auteur-compositeur-interprète et illustrateur français. Parallèlement à sa carrière dans la musique, Julien Ribot, diplômé de l'École supérieure d'arts graphiques Penninghen en 1995, réalise comme illustrateur des pochettes de CD et des couvertures de livres, ainsi que des travaux plus personnels.
Julien Ribot

J'ai eu un coup de coeur pour ce petit film d'animation de Julien Ribot et Philippe Massonnet et j'aimerais le partager avec vous ........

Premier clip extrait de l'album 'VEGA' de Julien Ribot.



Paroles:


1er couplet
Je vis dans une chambre renversée,
ces fenêtres s'ouvrent sur mes pensées...
Je vit dans une chambre qui s'est posé,
sur le sommet d'un grand alphabet...

Refrain

Sans faire de bruits, elle déplie, tous ses murs vers l'infini, m'entraine vers qui je suis ! du du du du du dux2...

Deuxième couplet

Je vis dans les chambres infiltrées,
les pendules sont des pays abstraits...
Je vis dans une chambre illuminée,
par un millier d'ampoules colorées...

Refrain



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ENGLISH VERSION OF THIS POST: A room, upside down

L'insomnie en citations

petitemimine.centerblog.net

Vivre, c'est se réveiller la nuit dans l'impatience du jour à venir, c'est s'émerveiller de ce que le miracle quotidien se reproduise pour nous une fois encore, c'est avoir des insomnies de joie.
[Paul-Emile Victor]

J'aime mieux vivre en enfer que mourir en paradis.
[Barbara]

Thé et café donnent de l'esprit à ceux qui en ont et des insomnies à ceux qui n'en ont pas.
[Verlet]



Citations anglaises: Insomnia Quotes

GABRIELLE ROY - 100ème anniversaire

Je tenais à souligner, ici, le 100ème anniversaire de Gabrielle Roy, née le 22 mars 1909 à Saint-Boniface, Manitoba ( une province du Canada ). En 1939, elle choisit de s'établir à Montréal et devient journaliste-pigiste pour divers périodiques dont Le Bulletin des Agriculteurs. Elle est décédée à Québec le 13 juillet 1983.

Étudié dans les pays francophones à travers le monde, son premier roman, Bonheur d'occasion (1945) , est considéré comme le roman québécois de la guerre et a gagné plusieurs prix :
- Le Prix Fémina de France
- Une médaille de l'Académie canadienne-française
- et le Prix du Gouverneur général du Canada pour sa traduction anglaise "The tin flute" (1947)

http://www.maisongabrielleroy.mb.ca/


« Dans le quartier montréalais de St-Henri, un peuple d'ouvriers et de petits employés canadiens-français est désespérément en quête de bonheur. Florentine croit trouver le sien dans l'amour ; Rose-Anna le cherche dans le bien-être de la famille ; Azarius fuit dans le rêve ; Emmanuel s'enrôle ; Jean entreprend son ascension sociale. Chacun, à sa manière, invente sa propre voie de salut et chacun, à sa manière, échoue. Mais leur sort est en même temps celui de millions d'autres, non seulement à Montréal, mais partout ailleurs dans le monde en proie à la guerre. »
Bonheur d'occasion, a donné un portait tristement réaliste de la vie des habitants de Saint-Henri, le quartier que j'habite aujourd'hui et ce roman est le premier roman québecois à avoir fait une allusion, bien que très subtile, à la sexualité. En 1983, un film basé sur le livre a été produit pour le cinéma.



Photos de la petite maison en coin du roman Bonheur d'occasion (07/2009 © gelisa)


Extrait: "La maison où Jean avait trouvé un petit garni se trouvait immédiatement devant le pont tournant de la rue Saint-Augustin ........ Mais la maison n'était pas seulement sur le chemin des cargos. Elle était aussi sur la route des voies ferrées, au carrefour pour ainsi dire des réseaux de l'Est et de l'Ouest et des voies maritimes de la grande ville..... Étroite de façade, la maison se présentait drôlement à la rue : de biais comme si elle voulu amortir tous les chocs qui l'ébranlait. Ses murs de côté s'écartaient en V. On eût dit un vaisseau balourd dont la proue immobile cherchait à fendre le bruit des ténèbres."




Vous pouvez vous procurer la chanson thème du film Bonheur d'occasion "Reste avec moi" sur le CD Montreal Jazz Club. Pour plus d'info :
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Bibliographie:
  • Bonheur d'occasion (1945) ; Prix Fémina 1947
  • La petite poule d'eau (1950)
  • Alexandre Chenevert (1954)
  • Rue Deschambault (1955)
  • La montagne secrète (1961)
  • La route d'Altamont (1966)
  • La rivière sans repos (1970)
  • Cet été qui chantait (1972)
  • Un jardin au bout du monde (1975)
  • Ma vache Bossie (1976)
  • Ces enfants de ma vie (1977)
  • Fragiles lumières de la terre (1978)
  • Courte-Queue (1979)
  • De quoi t'ennuies-tu, Évelyne? (1982)

Bibliographie posthume

  • La Détresse et l'Enchantement (1984)
  • L'Espagnole et la Pékinoise (1987)
  • Ma chère petite soeur. Lettres à Bernadette 1943-1970 (1988)
  • Le temps qui m'a manqué (1997)
  • Le pays de Bonheur d'occasion et autres écrits autobiographiques épars et inédits (2000)
  • Mon cher grand fou... Lettres à Marcel Carbotte 1947-1979 (2001)
  • Femmes de lettres. Lettres de Gabrielle Roy à ses amies 1945-1978 (2005)
  • Rencontre et entretiens avec Gabrielle Roy 1947-1979 (2005)
  • Heureux les nomades et autres reportages (2007)
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ENGLISH VERSION OF THIS POST: Gabrielle Roy -100 years

LE GOUT DU BONHEUR - Gabrielle


Dans ce premier volet de la grande trilogie romanesque qui a connu un succès sans précédent au québec, "Le Goût du Bonheur", Marie Laberge brosse une vaste fresque du Québec de l'avant-guerre. Elle nous fait partager le destin de personnages si vrais qu'ils semblent bondir de la page.

Grâce à son art de traduire les mouvements du coeur les plus subtils ou les plus inavouables, elle éclaire de l'intérieur une époque où, sous la gangue des conventions sociales et de la religion, les passions ne brûlaient pas avec moins de force qu'aujourd'hui.

Résumé: Québec, 1930. Gabrielle est mariée avec Edward depuis bientôt dix ans. Entre la maison de l'île d'Orléans et celle de la Grande-Allée, elle mène une vie bien remplie, entourée de ses cinq enfants. De toute évidence, il s'agit d'un mariage heureux. Mais cette chose qui devrait être si simple fait pourtant froncer bien des sourcils dans l'entourage de Gabrielle. Décidément, le bonheur est suspect en cette époque où notre sainte mère l'Église nous dit que nous ne sommes pas sur terre pour être heureux mais pour accomplir notre devoir.

Mon opinion: C'est le premier roman que je lis de Marie laberge. Dans cette saga, plusieurs société se rencontrent, celle des gens d'affaire, libérale et à l'aise, celle des catholiques, puritaine et poignée et aussi la misère issu du crash économique, au prise avec la redoutable tuberculose et sans espoir.

J'ai acheté la trilogie au début de l'année et j'ai mis un peu de temps à apprécier son style. Marie Laberge a une façon très personnelle, très sensible, d'écrire. Je la sens gratter dans tous les racoins de l'âme de ses personnages, pour y extirper leur secrets les plus intimes, leur pensées les plus vertueuses aux plus sombres, s'en est presque gênant. Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus je m'attachait à ses personnages et à leur façon de vivre l'amour, la haine et le désespoir. Il m'arrivait même de m'identifier à certain d'entre eux, et que dire de la qualité de cette plume. On ne peut qu'aimer et en redemander.


Pour en connaître plus sur cette auteur, Marie Laberge :
http://www.marielaberge.com/

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La journée "En ville, sans ma voiture!"

Mardi, le 22 septembre était La journée "En ville, sans ma voiture!", édition 2009.

Ma mère qui est agée de 87 ans, avait un rendez vous très de bonne heure au centre ville. Mais elle n'a pas entendu parlé de cet événement, et même si elle écoute les nouvelles, elle n'a probablement pas compris ce qui en était réellement. Elle a souvent des problèmes pour faire des raprochements.

Elle a de la dificulté à marcher et elle utilise le transport adapté. Ils sont venu la chercher à l'heure prévue et lorsqu'elle est sortie de son rendez-vous, sur l'heure de midi, le véhicule n'était pas là pour la ramener. Et bien, il me semble que quelqu'un des services de transport adapté aurait du allumer quand elle a pris son rendez-vous, 3 jours plus tôt.

Il n'était pas question non plus qu'elle prenne le métro. il ne lui restait plus qu'à marcher, péniblement, pour trouver un taxi. Du centre ville jusqu'à chez elle, dans l'ouest, c'est pas donné, elle a du débourser $40.00.

"Cette journée a pour objectif de favoriser la prise de conscience collective de la nécessité d'agir contre les nuisances générées par la croissance du trafic motorisé en milieu urbain. Il ne s'agit pas seulement de lutter contre la pollution atmosphérique ou contre le bruit mais aussi d'améliorer la qualité de vie en ville."
http://www.journee-mondiale.com/118/22_septembre-sans_voiture.htm

Elle s'en fout tu, ma mère!

C'est quoi l'idée de fermer tout un quartier à la circulation automobile. Est-ce que vraiment ça réduit la circulation? peut-être, dans ce quartier, mais tout autour? Mon avis est que c'est encore pire parce-qu'une voiture devra en faire plusieurs fois le tour pour se trouver une place de stationnement, devenue plus rares.

Et tourne tourne le moteur pour faire le tour, et oups! c'est un sens unique! et oups on se retrouve au point de départ, on va essayer par l'autre bord!

C'est vrai que plusieurs se plieront de bon coeur, ce sont ceux qui peuvent voyager en métro ou qui ont un trajet facile. Mais ceux qui ne peuvent se passer de la voiture, les consultants, les voitures de livraison, les personnes avec handicaps, est-ce qu'on a prévu quelque chose pour eux? Ma mère pouvait toujours pas prendre un "biki". On devrait peut être aussi faire la location de triporteurs comme à Pékin.

Cette journée sans la voiture, c'est de la poudre aux yeux. Si on avait vraiment à coeur de lutter contre la pollution atmosphérique et aussi d'améliorer la qualité de vie en ville, on devrait faire une journée de transport en commun gratuit pour tout le monde. Les administrateurs municipaux seraient surpris du résultat, mais c'est peut-être trop simple.

Gelisa

ENGLISH VERSION OF THIS POST: In town without my car !

LOUP-GAROU

image de bribriange49image de bribriange49

« Devient loup-garou celui qui a manqué à ses devoirs religieux, négligé, par exemple, de faire ses pâques ; il sera libéré lorsqu’une blessure lui fera perdre quelques gouttes de sang. »
Pamphile Lemay

Un loup-garou sur une gravure du XVIIIe siècle, par Ian Woodward.Un loup-garou sur une gravure du XVIIIe siècle, par Ian Woodward


Cette citation de mon ancêtre, Pamphile Lemay, me ramène dans ma jeunesse, alors que je passais mes vacances d’été sur la ferme de mes grands-parents.
Ils n’avaient pas encore de téléviseur et les veillées s’écoulaient lentement, entre le chapelet et le dodo. Après la vaisselle, ma grand-mère préparait la table du déjeuner dans la cuisine d’été et mes tantes se rendaient à l’étable pour donner un coup de main avant le chapelet. La religion tenait une grande place dans la vie des cultivateurs et toutes les histoires et contes tournaient autour du bon Dieu et du Diable.

Tous étaient réunis pour les prières du soir et une fois que la radio avait entonné son dernier Ave, chacun prenait son siège préféré. Mes tantes tricotaient à la faible lueur d’une ampoule suspendue au bout d’un fil électrique et mes oncles bourraient généreusement leur pipe avant d’entamer leurs moqueries habituelles. La conversation tournait assez rapidement à des contes pour nous faire peur, des histoires pour nous inciter à rester dans le droit chemin.

Mon grand père contait souvent, à qui voulait l’entendre, cette histoire de Wenceslas-Eugène Dick. Un peu de recherche m’a permis de croire qu’elle aurait été publiée en 1895 dans un ouvrage intitulé «Pour la patrie».
La voici :
Jean Plante restait dans un vieux moulin situé en retrait des autres habitations, sur la pointe d’Argentenay à l’île d’Orléans. Le jour, son jeune frère, Thomas, venait l’aider pour faire le plus gros de l’ouvrage, mais la nuit, il couchait seul au deuxième étage. Le bougre n’était pas peureux, il était même barbeux quand il avait trop bu, ce qui lui arrivait six jours sur huit. Si on le croisait dans cet état, il valait mieux filer doux sinon il était capable de vous attaquer à grands coups de faux.

Un après-midi, alors que Jean Plante avait levé un peu trop le coude, un quêteux se présenta au moulin et lui demanda la charité au nom de Dieu.
– La charité ! espèce de quêteux!... Attends, j’vas t’la faire, moi, la charité ! cria Jean, qui courut vers le pauvre homme pour lui donner un gros coup de pied au cul. Le quêteux se retourna et fixa le meunier d’une paire de z’yeux qui en disait long. Puis il s’en alla.

Sur la route au pied de la côte, il rencontra Thomas qui arrivait avec une charrette de grain.
– La charité, au nom de Dieu?... qu’il demanda, poliment, en ôtant son vieux chapeau.
– Va su l’diable : j’ai pas l’temps ! répondit durement Thomas, qui s’est mit à fouetter son vieux cheval.
Alors, le quêteux, sans un mot, étendit sa main du côté du moulin et disparut dans le bois. Aussitôt, le moulin s’arrêta net.
Jean lâcha un blasphème et alla voir ce qu’il y avait. Mais il a eu beau examiner toutes les roues d’engrenage, les courroies et tout le bataclan, il ne trouvait rien, et l’eau ne manquait pas non plus.

Il appela son frère et se mit à le sermonner vertement car il pensait qu’il y avait des cailloux dans son avoine. Après avoir examiné la meule tous les deux, ils virent bien que tout était correct et que le moulin aurait du marcher.
– C’est le maudit quêteux de tout à l’heure qui lui a jeté un sort, dit Thomas.
– Air bête ! Tiens, voilà où je me les mets, moi, les sorts, dit Jean, en donnant un de ses gros coup de pied au cul de son frère.

Pauvre Thomas, le coup était si fort qu’il retomba dix pieds plus loin. Quand il se releva, bleu de colère, il se rua vers Jean. Mais le meunier, lui prit les poignets et l’arrêta court.
– Arrête-là, ti-frère ! dit-il, lève pas la main sur Jean Plante, ou t’es cuit.
Thomas vit bien qu’il n’aurait pas le dernier mot. Il ramassa son chapeau. Puis il sortit, en montrant le poing à son frère et lui dit d’un ton menaçant :
– Quand tu me reverras !

Jean resta donc seul tout le reste de l’après-midi à essayer de faire marcher son moulin. Mais la grande roue faisait un tour, puis, crac ! Elle s’arrêtait net.
– Remettons ça à demain. se dit enfin Jean Plante. En attendant, prenons un p’tit blanc puisqu’il n’y a rien d’autre à faire.
Et notre homme installa sa cruche sur la table et se mit à boire, un verre n’en attendait pas un autre, si bien qu’il était soûl comme une bourrique. A minuit, il songea alors à se coucher.

C’est facile de monter à l’étage quand on est à jeun mais c’est tout autre quand t’as les jambes comme de la guenille. Une fois en haut de l’escalier, et après plusieurs embardées sans trouver son grabat, il se fâcha et se lança pour la vie ou pour la mort dans la porte de l’escalier, restée entrouverte.

Jean roula jusqu’en bas, comme un gros paquet et se retrouva dehors. Pas possible de remonter. Il décida de passer la nuit-là, à l’orée du bois, avec le sol dur comme grabat. Même soûl, Jean ne put s’endormir et il se mit à compter les étoiles.

Aux petites heures du matin, un grand vent s’engouffra dans la cage de l’escalier et éteignit la chandelle qui était restée allumée.
– Merci, monsieur le vent, d’avoir soufflé ma chandelle, dit Jean Plante, vous êtes plus ménagé que moi. Et il se mit à ricaner. Mais ça ne dura pas longtemps, la lumière réapparut après quelques minutes.

Pendant une bonne heure, la lumière se promena d’une fenêtre à l’autre, comme si elle flottait toute seule. En même temps, il y avait des bruits de chaînes et des gémissements à l’intérieur du moulin. C’était à faire dresser les cheveux sur la tête. Puis, après ce tapage, des feux follets bleus, verts, rouges, se mirent à danser sur les pignons du toit. Il y en a même qui sont venu effleurer la figure de Jean au point que sa barbe et sa chevelure sentait le roussi.

Enfin, comble de malheur, un grand chien à poil roux, rôdait à l’orée du bois, s’arrêtant parfois et fixant le meunier de ses deux gros yeux rouges comme des charbons enflammés. Jean Plante en avait froid dans le dos et les poils raides comme une brosse à plancher. Il essaya de se relever, plusieurs fois, pour courir vers le village mais la terreur le figeait là, autant que l’ivresse. Ce n’est qu’au petit jour que toutes les épouvantes de cette nuit terrible avaient disparu.

Jean retrouva son courage et se moqua de ce qu’il avait vu. Et aussitôt qu’il eut callé deux ou trois bons verres de ti-blanc, il redevint barbeux comme la veille et se mit à défier tous les revenants et loups-garous de l’île de venir l’affronter.

Mais n’ayant pas réussit à repartir le moulin, il vit arriver le soir avec une certaine crainte. Il avait beau se dire qu’il avait rêvé la nuit précédente, son esprit n’était pas tranquille et l’orgueil l’empêchait d’aller au village. Il coucha donc bravement au moulin, mais non sans avoir bien fermé portes et fenêtres. Jean espérait enfin pouvoir compter sur une bonne nuit et rien ne se produit jusqu’à minuit.

Alors que le douzième tintement de l’horloge finissait de résonner, le tapage recommença. Bang ! Un coup d’poing par ici, boum ! Un coup d’pied par là, et des lamentations, et des gémissements et des bruits de chaînes ! Puis des chuchotements et des souffles étranges qui se croisaient dans sa chambre, de quoi faire mourir de peur !

Jean se fâcha ben dur. Il bondit sur sa grande faux et, jurant comme un démon chercha dans toutes les chambres du moulin et aussi dans le grenier mais, curieusement, quand il arrivait dans un endroit, le bruit cessait aussitôt pour reprendre dans une autre pièce. Fatigué de chasser les fantômes, Jean Plante regagna son lit et se cacha sous ses couvertes, tout en grelottant de peur et de fièvre pour le reste de la nuit. Et ça a duré, comme ça, pendant toute une semaine.

Le soir du huitième jour, qui se trouvait à être le jour de la Toussaint, Jean avait manqué la messe, aimant mieux passer son temps à boire. Le pauvre homme avait une très mauvaise mine. Les yeux bouffis et brillants de fièvre en disaient assez long sur l’affreuse semaine qu’il avait passée. Dehors, le vent fouettait les vitres avec une petite pluie, qui durait depuis le matin. La nuit monta, noire comme de l’encre et Jean, accoté sur la table, regardait sa cruche d’un air hagard.

Il faisait sombre dans la chambre. Lorsque l’horloge sonna onze heures, Jean Plante voulu se lever pour aller au lit se cacher. Mais l’orgueil le garda sur sa chaise.
– Il ne sera pas dit que je me laisserai faire, je n’ai pas peur, moi !... Non, non, je n’ai peur de rien ! dit-il d’une voix farouche.

Et il se versa une lampée d’un air de défi. Lorsque l’horloge sonna lentement les douze coups de minuit, Jean ne bougea pas. Il regardait partout, les yeux grands comme des lunettes. Au dernier coup, une rafale de vent ouvrit la porte qui était pourtant bien fermée et le grand chien roux apparut dans l’encadrement. Il s’assit sur son derrière, près du chambranle, et se mit à fixer Jean Plante de ses yeux rouges et pendant cinq longues minutes, le meunier et le chien se dévisagèrent, l’un rempli d’épouvante et les cheveux raides sur la tête et l’autre calme et menaçant.

À la fin, Jean, pour mieux voir, se leva et voulut moucher la chandelle, mais la chandelle s’éteignit sous ses doigts. Il chercha vite les allumettes qui avaient disparues. Alors il eut véritablement peur et se mit à reculer dans la direction de son lit, en surveillant l’animal qui ne bougeait pas.

Enfin, le chien se leva lentement et se mit à fureter de long en large dans la chambre tout en se rapprochant du lit. Ses yeux étaient devenus brillants comme des tisons, et il les gardait toujours fixés sur le meunier. Quand il ne fut plus qu’à quelques pas de Jean Plante, ce dernier sauta sur sa faux qui était toujours accrochée sur sa tête de lit.

Il frappa furieusement l’animal et aussitôt il arriva une chose bien curieuse. Le moulin se remit en marche et dans une lueur soudaine, Thomas Plante, son frère, surgissait avec une allumette enflammée dans ses doigts. Le grand chien avait disparu!

Sans dire quoi que ce soit, Thomas alluma la chandelle et voyant son frère qui tenait toujours sa faux :
– Eh ! là ! dit-il, qu’est ce que tu fais donc là, à la noirceur, avec ta faux ? Serais-tu devenu fou ?
Jean, le regard perdu, ne répondit pas. Il regardait son frère, à qui il manquait un bout d’oreille.
– Qui t’a fait ça ? demanda-t-il faiblement.
– Bah! Tu l’sais bien ! répondit Thomas qui ramassa par terre un bout d’oreille de chien, encore saignant. Jean Plante éclata d’un rire lugubre. Il était devenu fou !


FIN



Quelques liens sur les loups-garous
The Werewolf Page




Loups Garou,Légende du Québec


Loups Garou,Légende du Québec
envoyé par Introcrate - L'info video en direct.


ENGLISH VERSION OF THIS POST: WEREWOLFS

CHARLIE EN PHOTOS

J'ai réuni, ici, plusieurs photos de mon petit chien Charlie.


Charlie mon adorable petit chien

Au Parc Angrignon - Charlie à 2 ans



Charlie le jour où il est arrivé chez nous (10 Mois)

Charlie le jour où il est arrivé chez nous (10 Mois)


Charlie regarde la télévision avec son meilleur ami
(Il revient du toilettage)


Charlie adore le parc

Charlie adore le parc


 Son premier Noël avec nous  Son premier Noël avec nous


Prêt pour les journées pluvieuses de l'automne

Prêt pour les journées pluvieuses de l'automne


Charlie fait le mort

Charlie fait le mort
( Ici on peut bien voir combien son poil est soyeux)



VOICI UN DIAPORAMA DES PHOTOS DE CHARLIE


ENGLISH VERSION OF THIS POST: MY DOG CHARLIE

Déculpabiliser, Pardonner, Lâcher prise…

Un petit texte, piqué, ailleurs a un ami, alors merci l'ami

"Déculpabiliser, Pardonner, Lâcher prise…"

• Culpabilité : Se sentir coupable, ce n’est pas seulement s’accrocher au passé, c’est aussi se bloquer dans le présent en raison d’un événement passé. Et ce blocage peut aller d’un léger désagrément à la dépression.

• Deux raisons principales de culpabiliser : le sentiment peut être inculqué dès la tendre enfance et perdurer à l’âge adulte. L’adulte peut se culpabiliser lui-même parce qu’il enfreint des valeurs auxquelles il prétend souscrire.
Dans tous les cas, la culpabilité naît de la conscience d’avoir transgressé des codes moraux ou sociaux.

Elle a de nombreuses conséquences : se punir inconsciemment, diminuer la confiance en soi, saboter, empêcher la réussite, l’amour, etc.… D’où l’importance de s’en libérer.

• Pardon : Vivre avec les autres peut engendrer toutes sortes de blessures résultant de frustrations, déceptions, ennuis, deuils, chagrins d’amour, trahisons, etc.…
Les autres, ce sont aussi bien des personnes (famille, belle-famille, amis, voisins, patron, collègues, etc.…) que des institutions (système médical, religion, gouvernement, fisc, etc.…)
Il existe donc de nombreuses occasions d’en vouloir à quelqu’un et de développer de la rancune. Mais la rancune est comme un lien qui enchaîne à l’autre…

Ne pas pardonner, c’est vivre dans le ressentiment, rester accroché au passé, se venger… C’est un gaspillage de temps et d’énergie en ruminations inutiles sur le passé.

Vivre fâché demande beaucoup d’énergie et entretient un stress permanent.

Le ressentiment peut également engendrer une attitude de défense paranoïaque qui risque d’attirer les attaques justement redoutées. Il est à l’origine de nombreuses maladies psychosomatiques.

Refuser de pardonner, c’est ternir le présent de rancœurs inutiles qui empêchent de vivre heureux.

Quant à la vengeance, la satisfaction qu’elle procure est de très courte durée. Et elle est loin de compenser les dégâts qu’elle produit dans le réseau des relations humaines. Non seulement la vengeance déclenche des cercles infernaux de violence, mais, en plus elle ne contribue en rien à guérir la blessure de la personne offensée ; bien au contraire, elle l’exacerbe.

→ Pardonner (y compris SE pardonner), c’est « guérir » , c’est s’alléger, c'est se libérer.

• Lâcher prise : Le jour où nous avons complètement lâché prise sur ce qui pouvait nous offenser, le jour où nous ne sommes plus « offensable », où nous acceptons toutes les énergies qui nous sont reflétées ou envoyées, nous n’avons même plus à pardonner.


Image de http://purplefolie.centerblog.net/ La rivière de la vie peut alors s’écouler librement,
sans obstacles…



Source: http://patrick.leger24.free.fr/page/pardonner.html